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jeudi 10 avril 2014 à 14h30

Tous au Tribunal d'instance jeudi 10 avril à 14h30 pour soutenir les squateurs du Gibautel.

5 avril 2014

Droit Au Logement Vienne (86)

Droit Au Logement Vienne (86)

Merci de venir nombreux et de diffuser massivement autour de vous

Alors que de nombreuses familles et personnes seules sont à la rue ou dans des conditions de logement très précaires à Poitiers, alors que la préfecture par l'entremise de la Croix Rouge dépense 40 000 € par mois (soit 480 000 € par an pour une centaine de personnes !) au titre de l'accueil d'urgence pour payer des chambres d'hôtels où des familles s'entassent dans des conditions indignes, l'ex hôtel deux étoiles Gibautel avec ses 30 ou 40 chambres meublées tout confort est inoccupé depuis décembre 2001.

Bien-sûr nous savons qu'il y avait un projet pour la fusion du Fief de Grimoire et de la Polyclinique (VOIR : Le Fief de Grimoire et la Polyclinique fusionnent NR 23/12/2011). Toutefois c'était un projet antisocial de raser les bâtiments de l'hôtel pour offrir à l'hôpital de nouvelles places de stationnement (VOIR : En 2014, la Polyclinique accueille le Fief et s'agrandit CP 01/02/2013). Alors, d'une part, pourquoi ne pas avoir prêté gracieusement l'ex hôtel à la préfecture et à la Croix Rouge dès sa fermeture pour qu'elles y installent le CHUS (Centre Hébergement d'Urgence Sociale) ? Cela aurait pu éviter le scandale de l'actuel CHUS insalubre et inadapté de la rue de Monbernage. Et d'autre part, aujourd'hui que le projet de transfert de la clinique du Fief de Grimoire est abandonné (VOIR : La clinique du Fief de Grimoire reste sur ses terres NR 23/01/2014), et alors que l'hébergement d'urgence sur Poitiers est déficient et saturé et les chambres d'hôtel coûtent très cher, pourquoi la préfecture ne réquisitionnerait-elle pas ces locaux pour héberger les familles et personnes seules dans le besoin ? Surtout que le parking supplémentaire existe et est même bien utilisé actuellement. Raser l'ex hôtel n'apporterait que quelques places supplémentaires devenues inutiles aujourd'hui.

Cela semble être d'ailleurs le point de vue de la Polyclinique, propriétaire des locaux, puisqu'elle a assigné le Dal86 TI aux côtés des habitants, et ce de manière très provocatrice, afin que, comme c'est stipulé dans l'assignation, cette association verse « aux débats les éléments concourants au fait qu'elle aurait fait des démarches en vue de réquisitionner le dit immeuble ». Rappelons que concernant les réquisitions, le Dal86 n'a pas beaucoup de pouvoirs, excepté de signaler aux autorités compétentes les logements vacants qu'elles connaissent d'ailleurs très bien puisque souvent ils leur appartiennent et qu'elles ont des services chargés de les répertorier.

Nous soutenons donc la Polyclinique dans ses revendications toutes sociales et demandons avec elle en application de la Loi de réquisition des logements vacants : Article L641-1 (code de la construction) : « Sur proposition du service municipal du logement et après avis du maire, le représentant de l'Etat dans le département peut procéder, par voie de réquisition, pour une durée maximum d'un an renouvelable, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d'habitation vacants, inoccupés ou insuffisamment occupés, en vue de les attribuer aux personnes mentionnées à l'article L. 641-2 », la réquisition immédiate de l'Hôtel Gibautel lui appartenant. Dans l'immédiat et en prévoyance de cette réquisition nous demandons au tribunal d'instance de maintenir les 3 familles, 9 personnes dont 3 personnes malades et 3 enfants scolarisés qui seraient autrement à la rue, dans ces locaux !

Reste à déterminer qui gèrera le lieu. Nous ne faisons absolument pas confiance en la Croix Rouge 86 qui ne respecte pas la législation en vigueur concernant l'hébergement d'urgence et collabore avec la préfecture pour pourrir la vie des sans papiers et autres indésirables. Non seulement l'accueil inconditionnel n'est pas respecté, il y a encore de nombreuses personnes à Poitiers y compris des femmes et des enfants qui dorment dans la rue, mais, malgré la loi qui prévoit un « accueil digne », les locaux du CHUS sont très vétustes et la vie en dortoirs sépare les couples et les familles. Malgré la loi qui prévoit un accueil continu, les personnes et les familles doivent sortir à 10h30 le matin et ne pas y revenir avant 16h15 et pas après 21h. Malgré la loi qui, outre le gîte et l'hygiène, prévoit le couvert, il n'y a pas de repas servis le soir ni a fortiori le midi et les résidents ont interdiction de se faire à manger même pour leur petits enfants et de laver leur linge. Si depuis les multiples actions du Dal86 la première orientation « vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de lui apporter l'aide justifiée par son état » a été mise en place, la seconde orientation « vers une structure d'hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation » fait presque systématiquement défaut.

Le mieux serait donc de mettre en place un Centre d'hébergement géré par les intéressés eux-mêmes. Une petite partie du budget de l'hébergement d'urgence en chambres d'hôtel serait grandement suffisant pour faire faire tourner le lieu.

Revue de presse :


Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers