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mercredi 24 juin 2020 à 15h

Le prof bashing ça suffit, nous ne sommes pas en vacances, les revendications demeurent !

Rassemblement à l'appel de l'intersyndicale de l'éducationde la Vienne CGT - FO - SUD

Le prof-bashing auquel participe actuellement le gouvernement est insupportable, mais tombe aussi à point
nommé pour qui cherche à faire taire les revendications. Pourtant, les enseignants ont fait au mieux pour
assurer la continuité pédagogique prônée par J.-M. Blanquer dans des conditions très difficiles.
Les personnels ont subi parfois trois réorganisations brutales du travail depuis le déconfinement (11-18 mai,
2 juin, 22 juin). Mais le ministre ne se contente pas de provoquer le désordre dans les écoles et les
établissements à grand coups de mesures contradictoires, il met aussi à profit la crise sanitaire pour avancer
dans ses objectifs de remise en cause de l'école publique et des statuts des personnels, mais aussi de mise
en place d'une répression syndicale inédite.
La période que nous traversons ne doit pas être prétexte à numériser l'enseignement. Le télétravail a montré
ses limites : surcharge de travail pour les personnels, injonctions extérieures à toujours faire plus. De
plus, l'enseignement à distance a laissé une majorité des élèves loin des apprentissages, tout
en multipliant encore les inégalités sociales : il doit être abandonné.
Cette crise exceptionnelle ne doit pas non plus être l'occasion pour le ministre de dessaisir l'école des
enseignements sportifs, artistiques et culturels pour les confier à des acteurs externes (collectivités,
associations, entreprises privées). Le sport, la santé, le civisme et la culture doivent être dispensés par des
personnels enseignants dans le cadre des programmes nationaux ! Le dispositif 2S2C mis en place à
l'occasion de la période de confinement doit cesser.
Nous rappelons également que la mise en place du contrôle continu pour le baccalauréat et le brevet crée
de fait des diplômes d'établissements et génère de nombreuses injustices, la session de 2020 en est la
preuve. Cette mesure doit rester exceptionnelle pour 2020 et ne doit pas servir de banc d'essai pour les
années à venir.
Enfin, la crise sanitaire que nous traversons réclame des moyens supplémentaires pour faire face à la rentrée
de septembre : les suppressions de postes qui ont été décidées dans le second degré en cette fin d'année
scolaire doivent être annulées, et des postes doivent être créés pour faire baisser le nombre d'élèves par
classe, assurer les remplacements, doter l'ASH de moyens nécessaires… Les personnels de l'éducation
sont en lutte, depuis plusieurs mois déjà, contre la contre-réforme des retraites et contre le projet d'école
réactionnaire du ministre Blanquer.
C'est pourquoi nous revendiquons dès à présent :
• L'abandon des protocoles pseudo-sanitaires, des 2S2C ;
• L'arrêt des suppressions de postes, la création des postes nécessaires dans l'Éducation Nationale ;
• La création d'un vrai statut avec un vrai salaire pour les AESH ;
• L'abrogation de la réforme du baccalauréat et du lycée, des E3C et de Parcoursup ;
• L'augmentation des salaires et l'augmentation du point d'indice ;
• Le retrait clair et définitif de la réforme des retraites ;
• La levée de l'état d'urgence sanitaire, maintien de la liberté de réunion, respect des droits syndicaux ;
• l'arrêt total des procédures disciplinaires engagées contre tous les personnels ayant participé à des
actions contre les réformes et le bac Blanquer.
• La reconnaissance du temps de travail démultiplié en distanciel puis du double travail à distance et
en présentiel à compter du déconfinement et la reconnaissance et le remboursement des nombreux
frais engagés pour le travail à distance.
Pour porter toutes ces revendications :
RASSEMBLEMENT
mercredi 24 juin à 15H00
devant le rectorat de Poitiers

Source : message reçu le 21 juin 10h