mardi 3 mars 2015 à 14h
APPEL À SOUTIEN
Mardi [3 Mars 2015] prochain , à 14H, aura lieu au TGI de Poitiers le procès de 2 camarades inculpés lors d'une manifestation contre les violences policières qui a eu lieu le 30 Novembre dernier.
Cette manifestation (appelée par le Comité Poitevin Contre l'Aéroport NDDL et son monde) comme de nombreuses à ce moment là en France, faisait suite à la mort de Rémi Fraisse tué par une arme "à létalité réduite" sur le site du barrage de Sivens.
Elle avait pour but de dénoncer autant les violences et autres meurtres policiers que leur impunité face à la justice. Après une déambulation calme mais déterminée, elle avait été durement réprimée par des policiers ne sachant que faire ni de leur matraques, ni des manifestant-e-s face à eux.
Ce qui est reproché aux deux inculpés c'est, officiellement : violence sur agent sans ITT, outrage, rébellion et refus de prélèvement ADN.
C'est en fait le menu de base que mangent généralement les militant-e-s inculpé-e-s (et beaucoup d'autres aussi). Où les seuls victimes sont... les policiers, les témoins de ces horribles agressions de petits doigts sont... des policiers et les enquêteuse-eur-s...leur collègues policiers.
En réalité, ce n'est pas 2 personnes qui passent en procès mais, une fois de plus des idées. L'idée de ne plus accepter, non seulement un meurtre policier de plus, mais plus une seule violence, humiliation ou autre de leur part.
Face à la police, face à la justice,
Venez nombreuses-eux soutenir les 2 camarades.
Le comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux
Pour mémoire... [extrait d'un communiqué du collectif "Face aux armes de la police"]
• entre 2000 et 2014, on dénombre 127 personnes tuées par la police...
• Depuis 2005, (depuis que le Flash-Ball existe), on compte trente six mutilés ou blessés graves (recensés !)
Parmi eux, deux enfants de moins de dix ans :
• Nassuir, 9 ans, blessé pendant une intervention policière à Mayotte en 2011,
• Daranka, 8 ans, blessé lors d'une intervention policière à Corbeil-Essonnes, en 2011.
Et un mort par Flash-Ball, Mostefa, assassiné pendant une
intervention policière à Marseille en 2010.
Pour toutes ces histoires la justice a été saisie.
On compte seulement une condamnation d'un policier contre 37 classements sans suite, non-lieux ou relaxes.
1 contre 37, L'impunité policière est la règle.
Source : message reçu le 27 février 17h