lundi 30 mars 2015 à 20h45
Séance-discussion : la face cachée de Marseille, capitale de la culture 2013
30 mars 2015
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À 20h45. Nicolas Burlaud, au travers de son documentaire La fête est finie, a cherché à mettre en avant l'impact du réaménagement urbain sur la ville de Marseille lors de son accession au titre de capitale de la culture 2013. Ces évolutions ont été portées aux nues. Mais en utilisant l'image mythique du cheval de Troie, ruse d'Ulysse pour piller les Troyens, il cherche à montrer que « les élites nationales parachutent des projets sur la ville avec une méconnaissance totale du territoire ». Les quartiers comme celui de la Joliette ont été rénovés, des immeubles de standing ont vu le jour mais les classes populaires ont été repoussées hors de la ville. Séance suivie d'une discussion avec Nicolas Burlaud. PLEIN TARIF : 5 €
TOUS TARIFS RÉDUITS : 3 €
Fiche du film
France - 2014 1h12 documentaire diffusion : 2015
- Filmant au plus près le déroulement de la Capitale Culturelle 2013 et les mutations immobilières spéculatives à Marseille, Nicolas Burlaud trace un parallèle saisissant, poétique, allusif et humoristique entre cet événement et le Cheval de Troie qui permit aux grecs de vaincre le peuple de Troie. Un point de vue fort sur 2013, atypique dans le concert de louanges sur la « ville transformée » qui serait entrée magiquement dans le 21° Siècle avec ses tours, ses méga centres commerciaux, ses millions de touristes. En présence du réalisateur Nicolas Burlaud. PLEIN TARIF : 5 €
TOUS TARIFS RÉDUITS : 3 €Critiques
- Rares sont les documentaires qui revisitent l'histoire récente d'une ville. Pourtant, c'est bel et bien le projet de ce long-métrage. En filmant le déroulement de l'année Capitale de la Culture, Nicolas Burlaud traduit son inquiétude et sa sensation d'avoir été « piégé ». (...) Le mot d'ordre est donné : le réalisateur donne à voir cette « machine de guerre que les élites locales avaient en tête depuis longtemps. » Une machine de guerre étiquetée du beau concept de « culture », dans le seul but de participer à la « course effrénée vers une image branchée et modernisée de Marseille. » Si le documentaire dénonce les travers de la gentrification de la cité phocéenne, il filme avec une grande sincérité les craintes et les peurs des Marseillais de se sentir exclus des grandes décisions politiques. On découvre, par exemple, les habitants de la Joliette, contraints de quitter leur quartier à cause de l'augmentation des loyers, ou encore une bénévole des quartiers Nord en colère d'avoir été oubliée par la Capitale culturelle. Le documentaire offre une tribune à ces habitants mécontents et aux voix qui, habituellement, restent dans l'ombre. Non, Marseille ne deviendra pas une ville comme les autres, tant que la résistance citoyenne est à l'œuvre. Tel est, en tout cas, le souhait cher au réalisateur. www.journalventilo.fr